« Priorité à l’instruction », mini-interview de CK dans Marianne n° 972 (27 nov. au 3 déc. 2015.
Interrogée sur les mesures urgentes à prendre s’agissant de l’Éducation nationale (Marianne évoque l’hypothèse d’école d’un « gouvernement d’union nationale ») et invitée à une grande brièveté, CK répond à Alexis Lacroix :
La finalité de l’école n’est pas de former des individus adaptés à un état de la société, ni de répondre à des demandes socio-politiques qui la renvoient à son extérieur, mais de donner à chacun les moyens de son autonomie et de la culture de ses talents.
- On abandonnera les critères comportementaux ou adaptatifs (« compétences » et « projets »). Priorité sera donnée à l’instruction par des programmes nationaux disciplinaires. On s’interrogera à cet effet sur ce qui est libérateur à long terme et sur la progressivité de l’acquisition.
- Les enseignants seront libres de leurs méthodes, dans le respect des droits d’autrui. On les recrutera sur concours nationaux appréciant le degré de maîtrise des savoirs qu’ils enseignent. Leur formation pratique sera principalement assurée dans des classes auprès de professeurs chevronnés.
- On rétablira dans chaque établissement le calme et la sécurité nécessaires à l’étude.
On proposera en plus des cours un soutien des études encadré par un personnel qualifié, en insistant sur les zones où fleurissent actuellement des « ghettos scolaires ».
En fait, je pense que ces mesures sont opportunes, que le gouvernement soit ou non d’union nationale !
Les autres intervenants sollicités : Benjamin Stora, Ghaleb Bencheikh, Dominique Schnapper, Hubert Védrine, Stéphane Richard, Marie-Françoise Bechtel, Philippe Louis.
Simple, juste, efficace donc inapproprié et inapplicable par les pedagolâtres en poste et situation