Entretien CK avec Philomag : « Le terrorisme islamiste entend dicter sa loi à l’école »

Michel Eltchaninoff m’a invitée à un entretien pour Philosophie magazine. Le texte vient d’être publié (23 octobre) sous le titre « Le terrorisme islamiste considère que l’école est à sa disposition et entend lui dicter sa loi », en accès libre sur le site Philomag.

En voici de brefs extraits. Merci Philomag !

« Mise en place dès le début des années 80, la politique d’« ouverture de l’école sur le monde » et de mise en suspicion des savoirs, que j’ai critiquée notamment en écrivant un livre sur Condorcet en 1984, n’a sans doute pas été faite pour l’islamisme, mais l’islamisme aurait été bien bête de ne pas s’en emparer pour imposer insolemment son agenda. »

« La question du blasphème est impertinente : il n’y a de blasphème que pour des croyants et cette notion est inconnue de la législation. »

« Le martyre de Samuel Paty marque un point de non-retour, il entre dans l’histoire. S’en détourner en refusant toute manifestation marquante appelant à la mobilisation républicaine s’ajouterait à une longue et honteuse série de dénis. »

« Une leçon n’est pas une manifestation qui assène des slogans, on n’y réclame pas l’adhésion […] mais l’intelligibilité. Jamais un professeur ne « montre » un objet sous le régime de l’exhibition, de l’exhortation ou de la détestation. »

« Je ne vois pas pourquoi on devrait s’interdire de critiquer l’islam, y compris de manière virulente. Pourquoi faudrait-il lui épargner le moment critique que rencontrent heureusement toutes les religions, toutes les philosophies, y compris et surtout par le travail de leurs propres penseurs ? »

« […] il faut cesser de se laisser intimider à coups de culpabilisation et de retournement victimaire, il faut cesser d’exercer la liberté d’expression à sens unique. »

Lire l’entretien sur le site Philomag.

3 thoughts on “Entretien CK avec Philomag : « Le terrorisme islamiste entend dicter sa loi à l’école »

  1. Bruno BUATHIER

    Bonjour et merci pour vos articles,

    J’ose un commentaire.

    Ce dernier article est malheureusement rattrapé par l’actualité des interviews et communication du président du CFCM qui souhaite influer sur l’utilisation des caricatures à l’école et plus largement limiter le droit à la libre expression dans la société en général au nom de la fraternité pour ne pas blesser la sensibilité des musulmans.
    Soit le CFCM est à classer dans la liste des terroristes islamistes soit cette revendication dépasse les seules organisations terroristes musulmanes.

    Cordialement,

    BB

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    1. Mezetulle Auteur de l’article

      On ne peut pas tout dire en une seule itv… Mais ces déclarations n’ont finalement rien de bien étonnant, elles manifestent ce que j’ai appelé l’infusion sociale, la mise en place d’un milieu où l’islam politique se meut « comme un poisson dans l’eau » et égrène son agenda comme si cela allait de soi (« on ne blesse pas les croyants » et pour cela, bien sûr, on piétine les droits…).

      Je me permets de renvoyer à un passage de l’article précédent (A la mémoire de Samuel Paty, professeur).

      « Pratiquant avec virtuosité le retournement victimaire et la culpabilisation à l’ « islamophobie », convertissant l’accusation impertinente de « blasphème » en pleurnicherie des « sensibilités offensées », tissant ses liens avec le « décolonialisme » et le néo-racisme, la forme idéologique de cette guerre gangrène l’université et se diffuse dans la société civile.
      En étendant les poches d’aisance où il il se meut « comme un poisson dans l’eau », le terrorisme islamiste contamine le corps social et menace de le submerger. »

      D’autre part, la notion de « sensibilité blessée » a été abordée aussi dans quelques articles, notamment « It hurts my feelings« 

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  2. Lhuillery Alain

    Bonjour Madame,
    Je lis bien sûr avec beaucoup d’attention vos articles. Hélas il m’arrive de « regarder la télé ». Je suis totalement accablé de voir que aucun de nos élu(e)s n’est capable de donner une définition simple et audible de la laïcité.
    Et le pire , me semble-t-il c’est qu’ils emploient le mot « tolérance « pour « justifier » la laïcité.
    Nos élus, l’école et les « médias » devraient pouvoir définir notre République et la laïcité clairement.
    Ceci ne justifie pas la barbarie mais au contraire éviterait les « oui mais ».
    Je continue à plancher sur votre livre de Condorcet et le citoyen. Pour moi pas facile mais quel plaisir de s’instruire et de sentir une libération. Merci. Ce message n’a pas vraiment vocation à être publié. C’est un peu pour avoir votre aval sur ma réflexion . Je sais votre lourd planning mais si vous pouvez me faire un petit retour..!
    Bien cordialement et amicalement.
    Alain Lhuillery

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