On peut écouter – ou réécouter – en « podcast » l’émission « Les Chemins de la philosophie » (Adèle Van Reeth, France Culture) diffusée en direct le vendredi 13 novembre 2020, dont j’étais l’invitée dans la série « Profession philosophe ».
Je profite de cette annonce pour remercier très vivement toute l’équipe de l’émission qui a effectué un travail approfondi de préparation, et assuré un « suivi » technique impeccable. Sans parler de l’ambiance chaleureuse et stimulante dans laquelle j’ai été placée au moment du « direct » – ce qui n’était pas facile à distance par liaison téléphonique …
Voir le site de l’émission avec les podcasts de la série « Profession philosophe » :
https://www.franceculture.fr/emissions/series/profession-philosophe
En tant qu’enseignante, je rejoins votre vision aussi poétique que pertinente de l’école comme clairière, comme suspension. C’est d’ailleurs le sens du terme grec skholè, désignant le loisir studieux, la trêve par opposition aux occupations de subsistance (désignée d’ailleurs péjorativement par a-skholia).
En tant qu’adverbe il peut signifier « à son temps ». Un temps non pas clos, mais différent, séparé de celui de la société et de l’actualité. Cette séparation, si l’on poursuit avec la ressource de l’étymologie, me semble sacrée.
Vous l’avez très bien défendue à mon sens, dans cette émission comme ailleurs: merci.
IGB
NB: j’emprunte la réflexion sur le sens du mot skholè à la revue éponyme accessible en ligne et particulièrement riche de réflexions philosophiques sur l’éducation: http://skhole.fr/
Merci pour vos propos. « Il y a ces origines qu’on partage avec d’autres, et il y a ces commencements qui ne sont qu’à soi, et relie pourtant à l’humanité toute entière. » Magnifique éloge de l’école laïque, école « des identités et du temps suspendus ».
Ping : Que tout enseignement véritable est laïque - Mezetulle
Merci Madame pour ce bel entretien.
J’aime bien votre votre idée de l’école comme moment de « suspension » de ce que l’on est (ou vit) à l’Extérieur.
BINH
Quel éclectisme dans cette partition radiophonique !
Merci pour le rugby que j’ai si longtemps pratiqué et découvert aussi dans le dos de mon père et après soixante-huit devant le « transistor à image » Avec le professionnalisme et la musculation il a en effet un perdu de son charme épique et son côté « terroir » mais reste un grand spectacle.
Merci d’avoir remis les pédagogistes à leur place ; Ils ont préféré la forme au fond, transformé l’école en une succursale du reste de la société. A mon sens , ils n’ont toujours pas compris qu’il est impossible d’amener une classe d’âge à un même niveau de connaissance dans le temps qui est imparti à l’enseignement . Et ils obligeront l’institution puis leurs collègues à jouer sempiternellement une carte en dessous à cause d’une intolérance à l’échec qui n’a jamais été une fin mais tout au plus une péripétie.
Belle définition de la place de la laïcité dans l’enseignement « le savoir doit rester son seul maître »( Un petit bémol dans le chapitre, peut être un manque de réflexe : lorsque votre hôte vous a demandé si vous étiez partisane d’une laïcité dure, j’ai cru entendre un acquiescement. En existerait une molle ?Ce mot supporterait il un quelconque épithète ? )
Un grand merci enfin pour Syracuse : plaisir d’entendre une des plus belle voie de la chanson française qui a accompagné beaucoup de ceux de ma génération du « Petit indien » au « Jardin d’hiver » mais ici, dans son plus bel opus .Et paradoxalement, ces couplets que j’ai écouté des dizaines de fois, ne m’ont jamais incité au voyage ; Comme le Marius de Marcel Pagnol qui ne voulait pas voir des îles sous le vent autres que celle qu’il a imaginées, je ne voudrais pas voir le palais du grand lama autre que celui que Salvador a chanté.