Archives de l’auteur : Catherine Kintzler

A propos de Catherine Kintzler

Auteur du blog.
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Samuel Paty, Dominique Bernard, in memoriam

Commémoration des assassinats de Dominique Bernard et de Samuel Paty par des terroristes islamistes. Je n’arrive pas à faire mieux que la reprise (ci-dessous) de l’article que je publiais le 17 octobre 2020, au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty. J’y ajoute juste une réflexion.
Samuel Paty a été qualifié par son assassin de « chien de l’enfer ». Dominique Bernard a été assassiné expressément pour des motifs généraux à caractère civilisationnel. […] La laïcité est depuis 40 ans en proie à un « serial killer » protéiforme qui s’efforce de la neutraliser en la noyant dans un océan incantatoire de bienpensance « inclusive » : c’est le terreau sur lequel se développent les assassins visibles, physiquement armés.

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7 octobre 2024, la France discréditée

Le premier anniversaire du pogrom du 7 octobre 2023 fait apparaître, à travers un Président apeuré et une gauche bienpensante prompte à s’incliner devant l’agenda communautariste de LFI, une France discréditée, intimidée par les menées terroristes génocidaires qui visent aujourd’hui la desctruction d’Israël et qui sont une menace pour tous les Etats démocratiques.

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« Les Désillusions de la démocratie » de Dominique Schnapper, lu par Catherine Kintzler

Analyser les « démons internes » de la démocratie : tel est le propos du livre de Dominique Schnapper « Les Désillusions de la démocratie » (Gallimard, 2024). Le titre fait évidemment allusion à celui de Raymond Aron « Les Désillusions du progrès », allusion que confirment certains des thèmes abordés et l’idée dialectique qui rend compte de leur inévitable et contraire liaison – notamment égalité/inégalités, universalité/différenciation. Mais le livre va au-delà par ses objets très actuels (notamment les « critiques radicales » de la démocratie) et aussi parce qu’il porte à son maximum la thèse d’une « démocratie extrême », véritable retournement de la démocratie contre elle-même et en son propre nom. Ainsi la désillusion désigne à la fois les mouvements de forçage de la démocratie qui la délitent au prétexte de son inachèvement, et le regard analytique capable d’en exposer l’émergence comme celle d’éléments toxiques qu’elle secrète elle-même, les « démons internes » qui procèdent de son illimitation.

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Un grand chantier républicain sur un champ de ruines

Un peuple se mobilise dans les urnes et fait savoir aux responsables politiques qui l’abandonnent depuis 40 ans que la coupe est pleine. Après avoir avalé – mais pas digéré – la calamiteuse expérience du référendum de 2005 où on lui a signifié que son avis ne compte pas, il réclame la sécurité (condition première de toute association politique), des services publics qui fonctionnent, une école qui instruit, une juste répartition des recettes et des dépenses publiques, le contrôle de l’immigration illégale comme le fait la gauche danoise. Il réclame qu’on lui rende le poids politique de sa parole. Il est grand temps de changer de politique.

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Interdire le port de certains signes religieux dans les lieux publics ? Sur une proposition du Rassemblement national

La proposition d’interdiction du port de certains signes religieux « dans l’espace public » est attribuée au Rassemblement national, dont il est actuellement bien difficile de connaître en détail le programme pour les élections législatives de 2024. Elle est probablement tirée des 22 mesures que le RN avait présentées pour les législatives de 2022, consultables sur son site sous l’onglet « Le projet ». En matière de laïcité, ledit projet renvoie, sans commentaire, à la proposition de loi « visant à combattre les idéologies islamistes » présentée par Marine Le Pen en février 20212. Pour en avoir le cœur net il faut aller y lire l’article 10. Or celui-ci nous ramène à une discussion ancienne, mais qu’il me semble utile de reprendre au risque de rabâcher des éléments que j’ai exposés pendant des années.

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« Islamophobie » : le retour du délit de blasphème au programme du prétendu « Nouveau Front populaire »

Soutien à Philippe Val et à Henri Pena-Ruiz

Le prétendu « Nouveau Front populaire », avec l’usage décomplexé et réitéré des termes « islamophobie » et « islamophobe » – désignant des discours dont, selon lui, il faudrait sanctionner les auteurs – propose le retour du délit de blasphème. Cela est fondé sur un glissement sémantique qu’il convient d’analyser et de dénoncer.
Une telle proposition liberticide n’a rien d’étonnant venant d’une formation dont on connaît par ailleurs les positions, les alliances et les méthodes. Mais qui s’étonnera que cette férocité bigote trouve des appuis discrets et apeurés dans les habituels conseils de « modération » à l’égard de ceux qui exercent la liberté d’expression, comme si cette dernière se dégradait quand on s’en sert ?

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« Qui a peur de Roman Polanski ? » de Sabine Prokhoris (lu par C. Kintzler)

En examinant le dossier des accusations portées contre Roman Polanski, Sabine Prokhoris n’entend pas seulement instruire le procès de « la toute-puissance irréfléchie des médias » et montrer comment celle-ci « a accouché de toutes sortes d’inepties destructrices présentées comme des ‘vérités’ incontestables » (p. 10). Elle n’entend pas seulement poursuivre l’investigation lucide et courageuse du fanatisme induit par le mouvement #Metoo. Elle n’entend pas seulement démonter, pièce à pièce, les procédés de fabrication d’une image de prédateur sulfureux. Elle propose, par un chemin de traverse qui « prend les choses autrement », de parcourir la question de la vérité dans l’œuvre même de Polanski – exemple éminent de la puissance élucidatrice de l’art.

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La loi du 15 mars 2004 a 20 ans : quelques réflexions

La loi du 15 mars 2004 (interdiction des manifestations ostensibles d’appartenance religieuse par les élèves à l’école publique) a vingt ans. Je n’aurai pas la prétention de retracer l’histoire de cette adoption, me contentant de renvoyer au livre « Préserver la laïcité » que Iannis Roder, Alain Seksig et Milan Sen viennent de publier sur ce sujet et à l’article que Gérard Delfau a bien voulu confier à Mezetulle. Je propose quelques réflexions, d’abord sur certaines critiques dont cette loi est régulièrement l’objet, ensuite sur sa valeur éducative.

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Enseignement supérieur : une étrange motion du CNU 17

Le Conseil national des universités est l’instance nationale qui se prononce sur le recrutement et la carrière des professeurs et des maîtres de conférences des universités. Il est composé de plusieurs groupes, eux-mêmes divisés en sections selon les diverses disciplines. La section 17 (philosophie) aurait récemment voté la motion dont je fais état ci-dessous, sous réserve d’authentification. En effet ce texte n’est pas disponible sur le site du CNU (« en cours de mise à jour ») : il circule actuellement parmi les enseignants de philosophie du supérieur et n’a, à ma connaissance, pas été démenti, ni dans son contenu, ni dans sa forme qui recourt à l’écriture dite « inclusive ». J’en propose ensuite un bref commentaire.

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À la mémoire de Robert Badinter : Condorcet contre la peine de mort

Le 9 février 2024, Robert Badinter est mort. Tout le monde sait qu’il fut l’artisan de l’abolition de la peine de mort en 1981. En 1785, Condorcet avait exposé un argument décisif en faveur de l’abolition. Je ne connais pas d’argument plus puissant, et à la vérité je considère qu’il est le seul à avoir force décisive. Ce petit article s’efforce de l’expliquer et de le commenter – à la mémoire de Robert Badinter.

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« Diane et Actéon » : des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur

Quelle est cette nudité présente sur le tableau du Cavalier d’Arpin Diane et Actéon, dont un professeur de français a proposé récemment l’étude à ses élèves de sixième, déclenchant une énième et très inquiétante lamentation victimaire de « sensibilités offusquées » ? Est-elle un pur objet exhibé ?

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« La République ne reconnaît aucun culte », vraiment ?

Le « moment Hanouka » à l’Élysée

En accueillant le 7 décembre une célébration cultuelle à l’Élysée, le chef de l’État français oublie qu’il est président de la République. Il commet une faute institutionnelle en enfreignant le principe de laïcité, il fait obstacle au travail des professeurs, il ravive et attise la compétition communautariste, il expose ceux qu’il prétend protéger et les réduit à une appartenance confessionnelle, il confond la Nation avec un amas de grumeaux convictionnels et identitaires.

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« Qu’est-ce que (vraiment) la laïcité? » : podcast CK pour « France souveraine »

Le mouvement « France souveraine » m’a invitée à enregister un podcast sur la laïcité. L’enregistrement est publié aujourd’hui.
On peut y accéder par un lien direct.

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Les bons sentiments et les saintes-nitouches armées d’un coutelas

Intervention à la soirée du 16 octobre « Réparer la République »

Le 16 octobre 2023, j’ai participé à Paris à une soirée organisée par le Collectif laïque national à l’invitation du Grand Orient de France. Intitulée « Réparer la République », elle était un hommage à Samuel Paty et à Dominique Bernard, deux professeurs tombés sous les coups d’un terroriste islamiste. On trouvera ci-dessous le texte de mon intervention, à laquelle j’ai ajouté, pour la version écrite, les intertitres et les notes.

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« L’animalité de l’homme dans les ‘Fables’. Se rafraîchir à La Fontaine » de Pierre Campion

Avec ce bref et beau livre de variations sur vingt et une ‘Fables’ de La Fontaine, précédées d’une méditation substantielle intitulée « Des animaux et des hommes » et d’un commentaire du ‘Discours à Mme de la Sablière’, Pierre Campion offre un bijou à ses lecteurs. C’est un régal pour la pensée et pour le plaisir d’une double lecture – celle de La Fontaine et celle de l’auteur qui s’y rafraîchit et nous éclabousse avec des cristaux lumineux de culture et de réflexion.

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Abaya : le fonctionnement de la laïcité scolaire

L’interdiction du port de l’abaya à l’école publique par le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal rappelle l’ « affaire de Creil » (1989) et le débat au moment du vote de la loi du 15 mars 2004. Apparente similitude qui s’inscrit dans un dispositif politique totalement inverse de ceux qu’on a connus antérieurement. On saisit ici l’occasion de rappeler le fonctionnement de la laïcité scolaire.

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Susceptibles d’être envahis à tout moment par la barbarie, tous les territoires sont « perdus »

En novembre 2005, j’ouvrais le blog « Mezetulle » en pleine période de violences urbaines. Je republie ci-dessous l’article qui leur était consacré, avec quelques commentaires en note.
Aujourd’hui il apparaît clairement que les causes générales des graves désordres – dont certains s’apparentent à des actes de guerre – ont un faible rapport avec un dénuement social. Aujourd’hui plus que jamais il est clair que nous avons affaire à des casseurs de haute intensité qui n’ont rien de « populaire ». L’abandon dont sont « victimes » les jeunes voyous assoiffés de satisfactions immédiates est celui de l’interdit civilisateur que ni leurs aînés ni l’école n’ont été capables de leur imposer quand ils y étaient encore accessibles.

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Conseil des sages de la laïcité… : deux textes officiels à comparer

La modification des conditions encadrant l’existence et l’activité du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République (en abrégé CSLVR) est intervenue par un arrêté du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Pap Ndiaye daté du 12 avril 2023, arrêté modifiant l’arrêté du ministre précédent Jean-Michel Blanquer daté du 19 février 2021. Le présent article a pour objet de mettre les modifications en évidence.

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« Après la déconstruction » : parution des actes du colloque

« Après la déconstruction. L’université au défi des idéologies » (Odile Jacob, 2023), sous la direction d’Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre-Henri Tavoillot, réunit les actes du colloque tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022. Organisé par l’Observatoire du décolonialisme et le Collège de philosophie, ce colloque, auquel j’ai participé, s’est attiré avant même sa tenue « un déluge d’insultes et de calomnies ».

Chacun peut aisément et sereinement prendre connaissance de ce qui s’est dit.

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