L’interdiction du port de l’abaya à l’école publique par le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a réveillé des discussions anciennes (notamment affaire de Creil 1989). Pour autant, peut-on dire que le même film repasse ?
Même si les ingrédients des discussions antérieures reviennent (un « bout de tissu », une interdiction « liberticide », etc.), le dispositif politique d’aujourd’hui n’est nullement comparable à ceux de 1989 et 2004 : il s’est inversé. Nos concitoyens ne se laissent plus intimider par les discours de victimisation et de culpabilisation qui ont si longtemps et jusqu’à présent fonctionné : cela ne marche plus !
Pourquoi la loi du 15 mars 2004 interdisant les manifestations d’appartenance religieuse à l’école publique est-elle bien écrite ? Comment fonctionne la laïcité scolaire? Comment permet-elle, en installant la respiration laïque, d’échapper aussi bien à l’uniformisation d’État qu’à l’assignation identitaire ? En quoi le rapport au savoir et l’acte de s’instruire sont-ils fondamentalement liés à la laïcité ?
C’est sur de tels sujets, et sur leurs développement philosophiques, que Philosophie magazine m’a ouvert ses colonnes et a fait de même avec Jean-Fabien Spitz dans le cadre d’un « Pour / contre » qu’on peut lire en suivant ce lien.
[Edit 14 septembre]. Pour des développements plus étendus, voir sur ce site l’article en accès libre « Abaya : le fonctionnement de la laïcité scolaire« .