Jean-Claude Malgoire est mort hier. Je me souviens du chercheur infatigable que je croisais à la BnF. Je me souviens du recueil de textes de Rameau que nous avons publié et commenté ensemble… en 1980 ! Je me souviens d’un colloque consacré à l’opéra français que j’avais organisé à Paris, où il était intervenu. L’Atelier lyrique de Tourcoing, pendant plus de 30 ans, a été grâce à lui une ruche hyperactive, un haut lieu de la musique pensive, où les oreilles venaient vivre une renaissance.
J’ai tenté jadis de décrire cette renaissance dans un texte qui se concluait ainsi :
« très quotidiennement, très ordinairement, dans une ambiance de fête scolaire, Jean-Claude Malgoire institue les oreilles en organes critiques et les sort de leurs narcotiques ambiants, ce qui est une manière de mettre les esprits debout. »
Lire (ou relire) ce texte intitulé Que fait Malgoire à Tourcoing ?